Jean Jacques PERRUT, un scientifique émérite !

Au travers de ce blog,  Jean-Jacques Perrut vous livre ses réflexions sur les sciences et la biologie, sujet qui le passionne et qu’il maîtrise à merveille.

Qui est Jean-Jacques Perrut ?

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Une belle et longue carrière de plus de 40 ans, Jean Jacques PERRUT a débuté ses études à Lyon avec une formation de base en pharmacie. Peu avant l’option de son diplôme, il est nommé au poste d’interne des hôpitaux et quelques temps plus tard, chercheur dans la chimie du cerveau. Emploi qui va le passionner et lui donner le goût de la recherche et de la découverte. Cela va orienter ses études et le diriger en biochimie théorique, biochimie pratique, neurophysiologie, licence ès sciences, maîtrise de biologie humaine et diplôme de toxicologie. Tout ceci en un temps record de deux ou trois ans. Il obtiendra à la suite de son diplôme de pharmacien tous ceux nécessaire à l’exercice de la biologie privé. Avec un niveau de réussite assez difficile, il se voit desservir les diplômes d’hématologie, d’immunologie générale, de bactériologie et virologie. Un peu comme des trophées pour les grands sportifs, Jean-Jacques PERRUT peut compter pas moins de vingt-cinq diplômes à son palmarès. Il a vu son domaine de compétence évoluer de manière impressionnante. Il a pu assister à la naissance des tous premiers scanners et IRM. Il a été le témoin de découvertes majeures comme la location au sein de notre cerveau des zones où se situent nos joies, nos tristesses, et l’ensemble de nos émotions. IRMf (scanner à résonance magnétique fonctionnelle), PET SCAN (tomographie par émissions de positons), MEC (magnéto-encéphalographie) font partie des nouvelles techniques qui ont permis d’appréhender la complexité du cerveau.

Lors de son internat aux hôpitaux, il obtient une bourse de chercheur hospitalier et eu l’occasion de travailler sur des travaux de recherche en neurochimie. A l’époque où toutes nos techniques modernes n’existaient pas il se passionne pour le cerveau. Mr PERRUT fit en suite de la psychopharmacologie et de la neurophysiologie. Il enchaina avec de la neurologie dans le cadre de ses études de pathologie médicale ; puis par de la psychopharmacologie, en tant que chercheur au centre de recherches du service de santé des armées. Ses travaux consistant à valider des études sur les psychostimulants qui seront utilisés quelques années plus tard comme stimulants de la vigilance. Sa carrière de chercheur professionnel s’arrêta là. Mais comme il aime à le dire, on reste chercheur à vie et durant toute sa carrière, il sera toujours à la poursuite de nouvelles connaissances et de nouvelles découvertes. Il fera des recherches bénévoles à côté de son travail de biologiste libéral sur deux thématiques à l’institut Pasteur de Lyon dans le cadre de son diplôme d’études approfondies d’immun pharmacologie, puis pour sa propre thèse de Doctorat d’Etat sur un sujet mêlant cardiologie, toxicologie et psychopharmacologie. C’est durant cette période qu’il rédigea deux ouvrages ; l’un sur les risques biologiques « Risques et Menaces Biologiques » et le deuxième sur un grand homme de la science et de la médecine, Louis Pasteur « faut-il déboulonner la statue de Pasteur ? ». Jean Jacques PERRUT utilisera durant toute sa carrière la même méthode : l’observation et l’établissement des faits. Cette méthode lui permet de dégager des idées à partir d’hypothèse et en les analysant de confirmer ou non les hypothèses et ainsi de valider ou non l’idée sous-jacente. Malgré que son emploi de biologiste libérale soit routinier, il s’implique dans de nombreuses associations de biologie clinique, de chronobiologie, d’hygiène hospitalière et de microbiologie. Il s’intéresse toujours aux avancées scientifiques et garde à jamais cette démarche scientifique. Celle-ci peut d’ailleurs se retrouver dans les écrits de Jean-Jacques Perrut, où la science prend une place prééminente. Celui-ci a notamment dédié un ouvrage aux risques et aux menaces chimiques, dans lequel il revient sur l’histoire de ces armes et des dangers qu’elles font peser sur les populations. Alarmiste, mais sans sombrer dans la panique, le scientifique pointe des solutions et des mesures de prévention à mettre en avant pour éviter ces futures catastrophes. Autre écrit mais thème différent,« faut-il déboulonner Pasteur » revient sur les contemporains de l’inventeur officiel de la vaccination et remet en lumière des scientifiques oubliés à l’influence pourtant primordiale. Écriture et science ne font donc qu’une dans la bibliographie éclectique de ce scientifique-écrivain.

Jean-Jacques Perrut milite pour la nécessité d’un esprit scientifique pour n’importe quelles études des sciences. Ne portant les mathématiques en grande estime, il déplore le fait que pour embrasser une carrière scientifique, on ne basse le jugement que sur cette discipline. A aucun moment, le postulant n’est interrogé ou testé sur cet esprit scientifique qui est pourtant le plus important. Cet état demande beaucoup plus de qualité et commence par la recherche de la vérité scientifique. Il faut avoir un esprit ouvert et alerte pour ne pas voir les choses telles que l’on veut qu’elles soient mais telles qu’elles le sont réellement. Claude Bernard dira que « la curiosité scientifique est une curiosité intellectuelle permettant d’être à l’affut de toute manifestation de cette vérité scientifique ». Le hasard et le destin font partie des découvertes scientifiques. Beaucoup d’entre-elles se sont révélées par la force du destin aux grands noms de la science. Destin oui et non car se sont à des esprits ouverts et curieux qui avaient le goût et le don de l’observation. Mr PERRUT prône l’esprit et le culte de l’esprit critique comme Louis PASTEUR. Qu’il faut douter de soi-même et de ses interprétations, mais pas de la science. Phrase prononcé également par Claude BERNARD.

Jean jacques PERRUT reste au fait de l’actualité scientifique. En retraite mais pas inactif, son texte sur la vaccination obligatoire a eu de échos importants et est pris en exemple par de grands spécialistes. Chiffres à l’appui, il met en évidence et en lumière les bienfaits et les répercutions plus que positives dans le domaine de la santé publique. Il marque d’une croix noire le fait que la France soit l’un des pays les plus développés ayant un taux de vaccination le plus bas. Une sorte de non-sens pour le pays qui a vu de nombreux grands noms de la médecine naître et faire avancer ce domaine. Le mouvement anti-vaccination a une telle implantation que même les politiques n’osent s’opposer de manière franche et directe à eux. Mr PERRUT n’hésite donc pas, et grâce à son statut d’éminent biologiste, à faire un retour assez ouvert et objectif sur cet enjeu social. Il arrive à faire un bilan sur l’évolution de son domaine de compétences et arrive à se projeter dans le futur afin d’anticiper les erreurs de maintenant. Son grand sujet de réflexion actuelle est le Transhumanisme. L’Homme « réparé » ou homme « augmenté ». Pour un biologiste passionné de cerveau, c’est une question passionnante et prenante. Le développement optimal du cerveau, l’augmentation artificielle des sens, … voilà qui donne matière à réflexion. Les lunettes et montres connectées, les exosquelettes contrôlés par la pensée, les textiles intelligents et bientôt les cartes sous-cutanées qui pourront nous permettre de payer, de donner nos renseignements de santé. Tout ceci contribue à l’avancée du Transhumanisme. Jean Jacques PERRUT rappelle que même la chirurgie esthétique peut être considérée comme une « augmentation » de l’homme. Créée en premier lieu pour les gueules cassées de la première guerre mondiale, elle a ensuite marqué l’inégalité de la population car seules les femmes riches pouvaient y avoir accès. Une discrimination qui perdure car ce domaine reste un luxe. Il met aussi en avant que le dopage chez les sportifs est condamné et lourdement réprimé alors que celui des intellectuels absorbant différentes substances chimiques pour accroitre leurs capacités de réflexion et de concentration est toléré voir même encouragé par les universités ou autres laboratoires. Il s’opère donc une transhumanisation à double vitesse ou certains sont montrés du doigt alors que d’autres sont portés au nus. Mr PERRUT encore une fois se projette et met en avant le fait que l’amélioration médicamenteuse n’est qu’une étape intermédiaire et que le vrai sujet de réflexion et d’amélioration est apporté par l’électronique et la génétique. Il est possible de traiter des patients atteints de crises épileptiques ou souffrant de la maladie de Parkinson en plaçant des implants cérébraux aux bons endroits. Ces avancées scientifiques sont bien admises par la population et vues comme des actes de réparation.

Il est possible de diviser la vie scientifique de Mr PERRUT en plusieurs chapitres. Son activité intellectuelle a été tellement vaste, qu’il a navigué et travaillé dans un nombre important de domaine. Le premier de tous et celui qui a fait naître et grandir son esprit scientifique est l’étude du cerveau. Grâce à son poste de chercheur au sein des hôpitaux, il a pu travailler dans des domaines plus que variés comme la psychopharmacologie. Ce sera le premier de ses nombreux travaux à vocation de publication dans des revues scientifiques de pointes. Associé à Jacques GREFFE, il a dû rédiger un papier paru dans la revue « Lyon Pharmaceutique », publication de qualité sur les « Psychotropes ». Les médicaments n’ont pas un grand intérêt car il ne se destine pas un poste d’officine. Ce qui l’interpelle c’est le mode d’action et son catabolisme. Les antidépresseurs provoqueront une véritable fascination sur lui et il se repenchera sur le sujet pour sa thèse lors de son doctorat d’Etat. Vient ensuite la Psychochimie, une branche de la neurochimie-chimie du cerveau- qui s’applique aux maladies de l’esprit. Toujours ce lien conducteur du cerveau qui va guider toutes ses recherches tout au long de sa carrière. C’est à cette période qu’il inaugure un nouveau statut, celui d’interne chercheur. Ce nouveau domaine de recherche va tellement le passionner qu’il passera le plus clair de son temps au laboratoire, ne prenant quasiment pas de congés. Une passion dévorante qu’il nourrira tout du long. Cette passion, Jean-Jacques Perrut l’associe avec d’autres fascinations comme la religion, l’œnologie et l’histoire. Il leur consacrera d’ailleurs certains de ses écrits : « Le vin dans la bible » est l’un des livres les plus marquant de la bibliographie de l’écrivain, dans lequel celui-ci étudie méticuleusement la place de la boisson dans les textes saints. « À l’ombre de l’auréole », un autre de ces ouvrages, revient quant à lui sur l’histoire du Beaujolais et de ses ruraux au XIXe siècle, à travers une fresque passionnante des hommes et femmes de l’époque et de l’histoire de la famille Perrut. Mais le spectre scientifique n’est jamais très loin puisque l’ouvrage est aussi l’occasion de revenir sur Claude Bernard, célèbre médecin et physiologiste de la région, dont les écrits fascinent Perrut et avec lequel celui-ci partage des liens de parenté.

La Psychiatrie et notamment l’études des états dépressifs est la troisième étape de ce cycle destiné à l’étude du cerveau. C’est à cette période que Jean Jacques PEERUT écrit un papier intitulé « Vers un nouvel abord des états dépressifs ». Faute de faire de grande découverte au laboratoire, il emploie son temps à faire part de ses interrogations et solutions pour résoudre la complexité des états dépressifs qui sont en partie dû à la multiplicité des types de dépressions.  Il enchainera avec la psychiatrie biologique. Il eut un mouvement de frénésie biologique au début des années 80 qui n’épargnât pas la psychiatrie. Des associations, des sociétés savantes, des colloques, des séminaires et des ouvrages sont apparus par dizaine. Un grand mouvement du renouveau et de la recherche sur les états dépressifs est en marche. Le retour à l’étude des antidépresseurs, médicaments qui ont provoqué chez lui une passion, se fait lorsque Mr PERRUT s’attaque à la Neurophysiologie psychiatrique. Les neurones et notamment leur naissance et leur destruction sont au cœur de sa réflexion. Il met en lumière la cause à effet que des milliers de neurones naissant chaque jour et que plus nous avançons en âge et moins nous gardons les neurones d’origine embryonnaire. Il fait un parallèle avec les microbiotes intestinaux qu’il faut préserver par des activités physiques comme le Yoga ou la méditation. Mais aussi par des activités sociales, une ouverture d’esprit et une curiosité accrue. Il faut une stimulation intellectuelle et physique afin de préserver et maintenir en bonne état ces microbiotes. Pour parfaire ses connaissances dans le domaine et afin de faire comme son père, Jean Jacques PERRUT s’inscrivit dans les années 70 en licence ES Science naturelles. Il ne se douta pas qu’il continuera sur une maîtrise avec comme spécialité la Biochimie structural et métabolique. Il choisit également de faire une certification en psychophysiologie. Cela lui permet de compléter de manière cohérente la psychopharmacologie et la psychochimie. La Neurologie est le troisième grand volet de ce chapitre dédié à l’étude du cerveau et de tous les domaines adjacents à celui-ci. Comme Mr PERRUT le dit lui-même, les années 70 était la préhistoire de cette science. La ponction lombaire, la radiographie du crâne, l’électroencéphalogramme, l’encéphalographie étaient les seuls outils à sa disposition. Outils dont les résultats étaient bien souvent peu interprétables et inutilisables. Les techniques nouvelles tel que l’IRM ont permis l’émergence de nouvelles manières de traiter les maladies liées au cerveau. La neurologie ou la complexité du cerveau va remettre en cause beaucoup de principes que les scientifiques pensaient acquis. Il y aura aussi la Neurologie lié à la douleur et celle qui traite du frôlement de la mort. L’évènement qui brisera sa carrière de chercheur hospitalier sera son poste de chercheur en psychologie. Psychopharmacologue de service, sa principale activité était la lecture de statistique. Par la suite, il s’intéressa à la chronobiologie et chronopsychiatrie. Il prend en compte que l’étude du temps est important dans toutes recherches. Ces derniers domaines clôtureront ses premières années d’études sur le cerveau.

Jean Jacques PERRUT est un vrai passionné de la science et de la course à la recherche. De nombreux domaines ont retenu son attention comme l’Immunologie,la psycho-neuro-immunologie et l’allergologie. Un homme de terrain et de contact qui cherche à partager au plus grand nombre ses réflexions et analyses.